L'enseigne de pasteis de nata Forcado change de mains

Forcado fait ses "pasteis de nata" 100% maison, grâce à un atelier situé à Forest.

Connue pour ses tartelettes à la crème typiques du Portugal, l'enseigne bruxelloise Forcado est reprise par un ex-cadre d'ING. Elle pourrait désormais essaimer.

Militant communiste, Joaquim Braz de Oliveira ouvrait Forcado en 1982 à Bruxelles, après avoir fui la dictature de Salazar et travaillé un temps comme serveur. Ce n'est qu'en 2004 que son restaurant de cuisine portugaise traditionnelle prit la forme d'une "pasteleria", aux recettes par la suite élargies par son fils, Joaquim également, et d'un ami de ce dernier monté à bord, en la personne de Loïc Henon.

Cette aventure familiale fait désormais place à une aventure entrepreneuriale, a-t-on appris. La célèbre enseigne est en effet reprise par le français Maxime Paran. Méconnu du grand-public, l'acquéreur a fait ses classes pendant 20 ans dans la banque, occupant diverses fonctions chez ING en France et à Luxembourg notamment.

Contacté, l'homme indique vouloir s'inscrire dans la continuité pour le fabricant et vendeur de "pasteis de nata", ces tartelettes à la crème typiques du Portugal. En ce sens, le point de vente et salon de thé originel occupé à Saint-Gilles sera conservé, tout comme l’atelier de Forest. Il en sera de même pour la boutique d'Uccle, ouverte en 2019, ainsi que pour celle à naître l'an prochain dans le quartier Antoine Dansaert.

"Client moi-même de Forcado, j'ai pu observer leur constance dans l'excellence produit, sans pour autant en oublier l'image et la gamme qui ont également été travaillées au fil des ans. L'entreprise est également très saine et rentable", avance Maxime Paran. "Je pense dès lors qu'il y a beaucoup de potentiel de développement. Alors, on va y aller progressivement, mais nous avons beaucoup de demande pour sortir de Bruxelles, notamment en Flandre. On pourrait également être amené à regarder les pays limitrophes", ajoute-t-il.

MAXIME PARAN REPRENEUR DE FORCADO: "Nous avons beaucoup de demande pour sortir de Bruxelles, notamment en Flandre. On pourrait également être amené à regarder les pays limitrophes."

A noter, la famille Braz de Oliveira ne quitte pas complètement le navire. Occupé par la livraison de certains clients et l'élaboration des recettes, le fondateur continuera à travailler au sein de l'entreprise qui occupe plus d'une vingtaine de personnes. Son fils et son associé, qui étaient seuls actionnaires avant la cession, accompagneront opérationnellement le repreneur pendant une période de transition. Par la suite, ils conserveront quelques pourcents chacun du capital.

Les vendeurs ont été conseillés dans la transaction par le cabinet spécialisé en transmission d'entreprises Group P. L'acquéreur a lui été accompagné par le conseiller financier et stratégique Arganto.